Lorsque la Forêt modèle de Fundy (FMF) fut ouverte en 1992, on a identifié le besoin d'effectuer de la recherche sur les impacts à long terme des pratiques forestières simultanément sur plusieurs plantes et animaux à l'intérieur de la même assise territoriale. Durant cette année de 1992, un partenariat fut établi au sein de la FMF qui comprenait des chercheurs (les partenaires comprenaient l'Université du Nouveau-Brunswick, à Fredericton ; l'Université du Nouveau-Brunswick, à Saint John ; l'Université de Moncton ; le Ministère des Pêches et des Océans ; et, le Parc national de Fundy), ainsi que J.D. Irving, les gestionnaires du terrain. Deux bassins versants furent identifiés (Holmes et Hayward) et un protocole pour la recherche cause-effet fut établi.
En 1993, la première année de l'étude contrôlée, les chercheurs ont étudié les conditions avant la récolte et les impacts des pratiques forestières après la coupe sur toute une série d'indicateurs : qualité de l'eau, populations des poissons, communautés de plantes, communautés de bryophytes et populations de petits mammifères. Une bonne partie de la recherche fut publiée dans des revues scientifiques arbitrées et fut utilisée pour éclairer les politiques publiques reliées à la gestion des forêts du Nouveau-Brunswick.
20 ans plus tard
En 2014, les sites Hayward et Holmes Brook furent revisités. Dans la plupart des cas, il s'agissait de 20 ans après la coupe. Les chercheurs, Dr. Kate Frego, de UNB Saint John, et Dr. Alyre Chiasson, de l'Université de Moncton, ont effectué une partie de l'étude originale. Les relevés actuels ont concentré sur les communautés de bryophytes et les communautés aquatiques. Les résultats de la recherche originale ont démontré ce qui suit :
Rercherche sur les bryophytes :
Les résultats des impacts immédiats des pratiques forestières furent que les communautés de bryophytes démontraient un changement de composition au cours de 4 ans, même dans les zones qui ne furent pas récoltées. Bien que la diversité des espèces fut maintenue ou rétablie 4 ans après la récolte, les changements dans la composition des espèces furent importants dans toutes les classes de perturbation, le plus grand changement étant relié à la perturbation au tapis forestier. Plus particulièrement, les hépatiques furent perdues dans les zones ayant des perturbations du tapis forestier. (Fenton, Frego et Sims 2003)
Recherche aquatique :
Les principaux résultats de Bourque et Pomeroy (2001) furent que des zones tampons placées le long des principaux cours d'eau avaient peu ou pas d'effets quand l'eau du cours d'eau avait déjà été réchauffée suite à la déforestation dans sa partie supérieure. Aucune relation n'a été observée entre la largeur de la zone tampon et le réchauffement du cours d'eau. La variation de la température de l'eau était encore à l'intérieur des valeurs idéales pour l'omble de fontaine, quoique les taux des changements quotidiens ne furent pas notés. Les populations de l'omble fontaine étaient très variables et aucune différence dans les niveaux de population ou de l'habitat ne fut détectée. (Melanson 2000).
Restez à l'écoute pour les résultats des études de 2014-2016.
Les bailleurs de fonds :